dimanche 7 décembre 2008

Definition

Parfois remplacé par post-graffiti, ce terme regroupe les artistes de rue qui utilisent l'affiche, le sticker, le pochoir, mais aussi la peinture et les installations dans l'espace urbain. Ils ont en commun une activité illégale ou non d'interventions urbaines.

Les buts sont variés : comme celui du graffiteur montrer un nom, ou dans le cas du street art une image, d'autres ont des intentions plus politiques. La plupart veulent simplement que leur art soit vu du public, et pouvoir s'exprimer.

Retour de la broderie?

6emeia et l'utilisation des bouches d'égouts

6emeia est un duo brésilien, composé d’Anderson Augusto et de Leonardo Delafuente. Même si ça fait plusieurs années qu’ils peignent ensemble, leur projet 6emeia a débuté en 2006. Le principe est très simple, et très caractéristique de l’art de rue : ils utilisent les bouches d’égout pour peindre. La technique est bonne, c’est très nouveau, l’utilisation de l’environnement est pertinente : c’est du tout bon street art.



San Francisco ZOO

Kill Bill Sangre

La diffusion passe aussi par la Toile...



L'un des buts premiers du graf est de se faire connaître, de "faire sa propre pub" comme disent les graffeurs. Les sociologues y voient un moyen de sortir de l'anonymat dans la Cité.

Le Net est un autre moyen de sortir de cet anonymat de montrer son art. Graffiti et street art sont très présents sur le net. Quelques exemples :

http://www.graffiti.org/index/talk.html

http://www.90bpm.net/

http://www.fatcap.org/


jeux :

http://graffiticreator.net/html
Pour créer son tag

http://www.paintthatshitgold.com/tag_draw.php
Pour tagger son propre site

Les hommes politiques sous les bombes



Brest, port du commerce









ZEVS



Dran et l'utilisation du carton

Alexandre Orion : l"ART LESS POLUTION"

Little People // A tiny street art project

Slinkachu (blaze) nous fait ici découvrir le monde minimaliste qui trotte dans sa tête. Utilisant l’architecture urbaine pour y placer ses personnages, il arrive à recréer une mise en scène parfaite mêlant réalisme et ironie .


Same Old Song




Majestic



Life as We know it !



Antscape Painting




Rush Hour



"They're not pets, Susan"


Stop Motion : Blu


MUTO a wall-painted animation by BLU from blu on Vimeo.

La Mosaïque : Space Invaders

Un artiste "street" français envahit les villes avec les invaders inspirés du jeu vidéo. Il utilise les mosaïques telles des pixels dans les rues du monde entier.


New York



Tokyo



Katmandu



Mombasa



... et Pau !

L'appartenance à une tribu

Entre ces signes, le plus visible est certainement la publicité, duquel le graffiti emprunte le même modèle visuel pour se présenter comme un produit non vendable, une signature de quelqu'un qui affirme de cette manière, une possession symbolique d'un espace urbain dans un but communicatif.

1ère Etape : inventer une marque originale, dotée de plasticité et de signification

2ème étape : cette marque doit être déposée, c'est-à-dire, enregistrée dans le milieu où elle est censée percuter ( notion de tribu)

Pour comprendre les relations communicatives d'un graffiti, il est pertinent de considérer ce regard lancé par Tania Cruz sur les graffitis et les grapheurs de la Ciudad de Mexico.


Elle observe un processus de communication en trois instances qui peuvent êtres objectivés pour mieux cerner la signification d'un graffiti. Voilà la pertinence de sa définition.

Elle affirme que le graffiti « est une forme de communication parce un jargon et des symboles linguistiques spécifiques, [il] permet d'interagir socialement avec :


1) l'espace urbain

2) la communauté des grapheurs

3) la communauté "en général"


Notion d'interaction avec l'espace urbain


Dans l'espace urbain, le graffiti est mis en interaction par un processus de fusion et de confusion significative...il témoigne de son nom tribal, en est sa marque et il établit un dialogue visuel « possessif » sur un support public.

La caractéristique du graffiti, comme forme visuelle, est son pouvoir de produire une relation entremise par des symboles, entre les membres d'un réseau strict.

La caractéristique du graffiti, comme forme visuelle, est son pouvoir de produire une relation entremise par des symboles, entre les membres d'un réseau strict. Les informations présentées par ces signes sont interprétées d'une façon propre à la tribu. Les abréviations deviennent des mots. Par exemple, des suffixes comme « -er » représentent le possessif anglais owner. Des chiffres sont des raccourcis pour indiquer l'année de création, des quartiers ou des régions géographiques, ou des infractions du code pénal.

Il est important de pouvoir déchiffrer et lire le lettrage emprunté, tout comme les signes qui complémentent l'œuvre, comme par exemple, les abrégés du nom du crew, les dédicaces, les couronnes, les flèches et les guillemets. La flèche peut orienter la lecture du nom à l'envers, de la droite vers la gauche. Les expressions de la langue française comme le verlan, le jargon et l'argot sont repris dans le contenu communicatif que les grapheurs agrégent à leurs pièces.





Les poichoiristes

Les pochoiristes sont souvent des peintres de rue, utilisant une matrice de carton ou de métal, pour reproduire des dessins sur les murs, ou toute autre surface plane. Au début des années 1980, Paris voit apparaître une pléïade d'artistes s'exprimant sur les murs. Ce mouvement du graffiti urbain connaît aujourd'hui des artistes reconnus par les circuits officiels et une communauté bien plus large d'individus s'exprimant pour des raisons aussi variées qu'il existe de couleurs.

Blek le rat
m the city




Flash Mob

Motion graf

Video Projection

Codes, techniques et styles

Un Tag (marque, signature) :

C’est la base du graffiti, c'est par quoi passe chaque graffeur avant de s’attaquer à des techniques d’expressions plus complexes. Le tag est également utilisé pour signer une oeuvre. C’est un simple dessin du nom d'un artiste graffiti. Le geste est généralement très travaillé, à la manière des calligraphies chinoises et japonaises, c'est un logo plus qu'une écriture, et souvent, seuls les habitués parviennent à déchiffrer le nom qui est écrit. Les techniques utilisées sont généralement l'aérosol, le marqueur et l'autocollant (« sticker »).
Le « Graff' », ou « Fresque », ou « burning » (et en français « brûlure »), ou « Piece » :

Voire « Masterpiece » (chef d'œuvre) est le nom souvent donné aux graffitis sophistiqués et exécutés en plusieurs couleurs.


Le throw-up ou flop :

Le « Throw-up » ou « Flop » est une forme intermédiaire entre le Tag et la fresque : il s'agit de grands dessins de lettres, et non de signatures, pourvus d'un volume et de contours mais qui sont exécutés rapidement et souvent sans soin particulier (pas d'effort de couleur par ex.). Ils servent à promouvoir le nom de l'artiste d'une manière qui soit visible de loin. Certains font aussi la démonstration du talent typographique de l'artiste.
Le chrome : (couleur argentée)

Réalisé en noir et chrome, il constitue un stade avancé dans le graffiti. Très apprécié par les graffeurs, il peut être réalisé rapidement sur tout support et garantira un impact certain.


graffiti graffity mos vandal - Ma-Tvideo France2

Le fond :

Il constitue l’arrière plan d’un lettrage, permet lorsqu’il est travaillé de créer des ambiances colorées ou visuelles et de réunir plusieurs lettrages et personnages peints sur une même surface.

Trucks :

Photos de graffitis et l'art aérosol sur les camions et les camionnettes, y compris des bombes, des brûleurs et des morceaux d'artistes tels que Charles, HEK, DEE17, colombes, ESPO, le cou, Gano, GEN 2, UFO, MERES, carte réseau, Oze, REST, ROUTE, TD4 CREW et bien d'autres...
Personnages :
Les termes généraux :

¸ Blackbook : carnet de dessins circulant entre graffeurs où chacun dessine pour chacun.
¸ Book : Recueil de toutes les photos d’un graffeur.

¸ Buffer : Nettoyer un tag ou un graffiti.

¸ Cap : embout fixé sur une bombe permettant de faire des traits plus ou moins gros.

¸ Crew : Groupe de taggeurs ou de graffeurs.

¸ Toyer : repasser le graffiti ou le tag d’un autre graffeur.

¸ Piece : Graffiti.
¸ Placer, poser : Faire un tag.


Les termes techniques :

¸ Outline : contour d’un lettrage.

¸ Higtlight : Lumière intérieur du contour d’un lettrage.
¸ Extra-contour : sur-contour extérieur d’un lettrage.

¸ 3D : 1) volume ajouté a un lettrage lui donnant d’être en trois dimension

2) style de graffiti d’origine allemande et hollandaise basé sur la recherche de volume dans les lettrages en trompe-l’oeil, généralement sans contour.

¸ Style new-yorkais : Inspiré de la typographie illustrant les pochettes de disques et les comics underground des années 70. Ce style, le plus repris a travers le monde, constitue la tendance « classique du graffiti ».


Les termes propres au graffiti sur « roulant » (trains et métros) :


¸ Panel : Lettrage compris entre le bas du wagon et la limite des fenêtres ; souvent entre deux portes.
¸ End to End : Panel ou série de panel recouvrant un wagon dans toute sa longueur.
¸ Top to bottom : Lettrage recouvrant un wagon de bas en haut.
¸ Whole car : Graffiti recouvrant un wagon de bas en haut et sur toute sa largeur. (par extension : double whole-car, whole-train,…).


Les styles de graffiti :

Il existe un grand nombre de styles pouvant s'appliquer aux fresques et parfois aux « flops »

¸ le style bulle (« Bubble »)

¸ Le « Block Letter » (lettres carrées et compactes)


¸ Le « Wildstyle » dans lequel les lettres sont illisibles, abstractisées, enchevêtrées et décoratives, lisibles uniquement par les initiés.
C'est, selon beaucoup, la discipline « reine » du graffiti new-yorkais tandis que pour d'autres ce sont les lettrages les plus simples et les plus purs typographiquement parlant qui méritent le plus de considération